VIOLENCES DOMESTIQUES : Un fléau banalisé.



Faisant suite à mon dernier article sur les violences sexuelles, je me propose de faire une lecture sur cette autre catégorie de violences qui de mon point de vue est beaucoup trop encré dans les mœurs, en Afrique on parle y a même trouvé des raisons pour tolérer cette pratique en l’intégrant au « patrimoine de l’éducation ». En substance, il n’y aurait point de personnes « droites » à quelques exceptions près, si la violence n’existait pas.

J’ai décidé d’écrire sur les violences domestiques parce qu’elles ne concernent pas que la violence sur les femmes mais aussi sur les enfants, une cause qui me tient tout autant à cœur. Parce que malheureusement, on ressence de plus en plus de féminicides et infanticides dus à ce courant de penser. Et malheureusement, toute ma vie j’ai été exposée à cela. Et à chaque fois ma remarque était la même, autant dans le cas de violence sur les enfants, au vu de notre société, l’option de rester et subir est la plus favorisée tant dans le cas de violence sur les femmes le choix de rester qui d’apparence leur appartenait était difficile à effectuer. Et pourquoi ? Est-ce de l’amour ? Est-ce à cause pauvreté ? Est-ce un syndrome de Stockholm ? Le bourreau a-t-il une aussi forte ascendance psychologique? 

« L’enfer c’est les autres » - Jean Paul SARTRE

Il y a finalement tellement de questions mais au final si peu de réponses, quoi qu’un tour sur les sites www.vd.ch et www.unwomen.org pourraient en éclairer plus d’un. Je le disais plus haut, la violence envers les enfants fait partie intégrante de l’éducation africaine par exemple, il est presque inconcevable d’éduquer un enfant sans les coups, plus tu es différent ce qui ici est associé à de la " têtutesse" plus tu es frappé. Alors est-ce que des corrections sporadiques sont considérés comme de la violence domestique ?

Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte pour se mettre en couple, notamment l’éducation de cette personne et l’environnement dans lequel elle a grandi, son tempérament et ses skills en communication. L’amour seul ne suffit et ne suffira jamais. Des indicateurs sont souvent visibles : violence verbale, tendance à perdre son sang-froid, possessivité, paranoïa, manipulation… Dans certains cas, il est vrai qu'il n'y a pas de signe avant coureur mais peu importe les circonstances, dès le premier signe perceptible de violence, préserver sa vie devrait primer toujours, on en a qu’une. Ceci est tout aussi valable pour les hommes victimes de ce fléau.

La violence attise la violence.

La violence a quelque chose d’addictif, ce sentiment de toute puissance qui donne envie de recommencer encore et encore. Bien que j’estime qu’il y ait beaucoup de choses que j’aurais certainement fait de façon préjudiciable si je n’avais pas parfois été corrigé mais je reste persuadée que toutes les autres solutions n’avaient pas été explorées. Je me souviendrais toujours quand plus jeune, en jouant avec d'autres enfants de mon âge, l'un d'eux s'en prenait à moi et j'allais le dire à mon père en expliquant ce que "mon ami" avait fait, il me répétait sans cesse "ton ami ne doit pas te faire de mal, s'il t'en fait c'est qu'il n'en est pas un"

J’en veux encore plus à ces personnes complices qui n’ont pas le courage ni la volonté d’intervenir. Je suis toujours sidérée de voir des personnes violentées en pleine rue devant un parterre de gens sans que personne ne dise mot avec pour prétexte " Le linge sale se lave en famille… ", " Entre l’écorce et l’arbre, on ne met pas son doigt… ", "C’est son sang, il y a surement une bonne explication… ", " De toutes les façons, iel ne tuera pas son enfant, sa femme…". Si ! Si ! Si ! La violence est antagoniste à l’amour, on ne peut pas avoir de la considération pour quelqu’un en couple, de sa famille ou autre et être violent envers lui. Agissons! Intervenons! Rien ne justifiera jamais les violences.


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